Origine et méthode de culture du carré potager
Idéal pour de petits espaces, accessible aux enfants qui peuvent ainsi s'initier à la culture des fruits et légumes simples, le carré potager s'est largement démocratisé ces dernières années. Le plus souvent en bois, le carré potager permet en effet de jardiner facilement, en toutes saisons, une variété importante de légumes et de petits fruits tels que les fraises. Facile à monter, il bénéficie d'un large engouement auprès des urbains. Mais connaissez-vous l'histoire de ce carré potager ? Et surtout les méthodes de culture pour avoir des récoltes abondantes ?
L'origine du carré potager
A voir leur configuration et leur forme carrée, on pourrait s'imaginer que le carré potager d'aujourd'hui s'inspire des jardins de curé du Moyen-Âge où étaient cultivés des plantes aromatiques et quelques légumes. Mais en fait pas du tout puisque l'invention du potager au carré est beaucoup plus récente dans le temps. Cette technique de jardinage en carré a été créée par un américain, Mel Bartholomew. Nous sommes en 1976. Ingénieur, l'homme vient de prendre sa retraite et s'implique dans les premiers jardins collectifs américains. Mais les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances des jardiniers. Les récoltes sont trop maigres par rapport au travail demandé et découragent les moins motivés. Pour autant, motivé, Mel Bartholomew l'est. Et il persévère. Pensant que le principal frein des jardinier amateurs est lié à la rigueur du travail demandé, il imagine un système qui permet de jardiner sans effort les légumes nécessaires à une alimentation quotidienne. Ainsi naît le carré potager. Et le succès est au rendez-vous. Il sort un livre en 1981, intitulé Square foot gardening et qui se vend à plus de 1 million d'exemplaires. Il anime même des cycles de conférences dans tout le pays et dispose de son propre programme télévisé.
Le principe du carré potager
Pour Mel Bartholomew, le carré potager mesure 1,20 de côté. Chaque côté est divisé en petits carrés de 30 cm. On obtient ainsi 16 cases pour une surface de culture d'1,5 m2. Cette planche de culture est surélevée d'environ 25 cm de haut. Chaque case est remplie de terreau et peut accueillir de 1 à 16 légumes suivant leur taille et leur développement. Les avantages de cette méthode de jardinage en carré sont nombreux : on utilise peu d'espace, et il est donc possible d'installer son carré potager même sur une terrasse, pour cultiver une variété importante de légumes, allant des aromatiques aux salades, en passant par les radis, fraises et tomates...C'est ludique et pratique pour les enfants et les adultes. Les efforts sont limités de même que les arrosages. Plus hauts, certains carrés potagers sont même adaptés aux personnes en situation de handicap ou aux personnes âgées, qui n'ont pas besoin de se baisser pour jardiner. Le désherbage est largement diminué et le binage presque inexistant. Et surtout : fini le mal de dos souvent incontournable après les durs travaux de bêchage! Bien évidemment, le carré potager se veut écologique car les pesticides et autres insecticides sont bannis. Quant à la biodiversité, elle est au rendez-vous car le carré potager attire les insectes mellifères et pollinisateurs. En revanche, il est nécessaire de veiller à la bonne cohabitation des plantes. Certains légumes apprécient la compagnie d'autres légumes mais détestent la proximité d'autres. De même, pour éviter les maladies, il est recommandé de ne pas mettre des légumes de la même famille à côté. Enfin, la rotation des cultures qui permet d'enchaîner les plantations est facile à mettre en place et indispensable pour pouvoir profiter de son carré potager tout au long de l'année. Réalisés le plus souvent en bois, ces carrés potagers sont très esthétiques et vous permettent d'avoir des légumes à toutes les saisons.
Le carré potager version française
C'est Anne-Marie Nageleisen qui a imaginé le carré potager à la française. Au lieu d'avoir 16 cases, il n'en a que neuf qui mesurent 40 cm. S'il est possible de fabriquer son propre carré potager, les fabricants développent aujourd'hui des modèles esthétiques, pour la plupart traités autoclave de classe 4 ce qui permet au bois de résister aux intempéries, à l'humidité de la terre, et aux attaques de champignons et d'insectes xylophages.